Pôles d'excellence rurale

Bonnes nouvelles pour les vallées du Rabodeau et de Celles, 3 projets ont été retenus au titre de la 2ème vague de la 2ème génération des pôles d'excellence rurale.

• Le coeur de la station écotouristique des lacs de Pierre-Percée porté par le syndicat mixte d'aménagement des lacs et dont les enjeux sont la valorisation de l'éco-construction, du patrimoine naturel et du tourisme.
• Le développement local par la formation, la culture et le tourisme de la communauté de communes du pays de Senones dont les enjeux sont la valorisation de la culture, du patrimoine bâti, du tourisme et du vélo-route / voie verte
• Le tourisme de mémoire 14-18 porté par l'agence de développement touristique Haute Alsace Tourisme qui valorisera les lignes de fronts des Vosges de la grande guerre.

De quoi s'agît-il ?

Les pôles d'excellence rurale ont été lancés en décembre 2005 par la DATAR (délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale) et le ministère de l'agriculture afin de soutenir le dynamisme des territoires ruraux en portant des projets innovants et créateurs d'emplois.

Après une première génération en 2006 et suite à son évaluation, une seconde génération a été lancée en novembre 2009. La première vague de cette nouvelle génération a vu la sélection de 114 projets pour une participation de l'Etat et des fonds européens de 108 millions d'euros.

La seconde vague a mis en concurrence 461 projet parmi lesquels 150 ont été retenus le 8 avril 2011 dont les trois qui intéressent nos vallées.

Sur le plan financier, la participation globale de l'Etat et des fonds européens se monte à 235 millions d'euros c'est à dire que le plafond de l'enveloppe attribuée à chaque PER se monte à 1,5 millions d'euros contre 1 million pour la précédente génération.

Il ne s'agît pas ici d'un aboutissement mais le début de projets qui nécessiteront l'implication de tous pour réussir...

Festival des abbayes

Le huitième festival des abbayes aura lieu du 2 juillet 2011 au 27 août 2011. Après celui de 2010 consacré à la vie monastique, cette année seront abordés les temps modernes à travers 8 concerts précédés de conférences.

Pour connaître le programme ou réserver : www.festivaldesabbayes.com

Terre d'abbayes en Lorraine n°1

A noter la parution d'un ouvrage intitulé "La croix monastique des Vosges" qui compile les conférences données lors du festival des abbayes 2010. Cet ouvrage est le fruit de la collaboration de la société philomatique vosgienne, des amis du Ban d'Etival, des amis de Saint Colomban, de l'association du millénaire de Saint Sauveur, des médiathèques d'Epinal et Saint-Dié et de l'association Entrprise et culture en Lorraine, Maitre d'oeuvre de ce festival.

Cet ouvrage qui retrace la vie des abbayes de la vallée de leur création à la révolution française est disponible à la vente à l'office du tourisme du Pays des abbayes à Senones ou en commande sur le site www.paysdesabbayes.com.

6ème journées d'Histoire régionale

Ce week end du 9 et 10 avril se sont déroulées à l'abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson les sixièmes journées d'Histoire régionale sous le parrainage du Comité d'Histoire Régionale (CHR).

Sous un soleil magnifique et dans un cadre prestigieux le thème retenu cette année développait "La Lorraine religieuse" à travers 46 expositions , 12 conférences et 8 concerts.

Le pays des abbayes a eu la part belle durant ces journées grâce à la présence des amis du Ban d'Etival et de l'office du tourisme du pays des abbayes. Mais aussi par l'intervention très appréciée du choeur des trois abbayes qui a fait pas moins de 4 représentations.

Etaient également présents Messieurs Damien Parmentier, de la société philomatique vosgienne qui a donné une conférence sur la croix monastique des Vosges et Yann Prouillet, venu présenter les ouvrages de sa récente maison d'édition EDHISTO (www.edhisto.eu).

Vous pourrez prochainement retrouver les actes de ces journées sur le site du CHR Lorraine.

L'oratoire Saint Grégoire

Si Moyenmoutier est connue c'est essentiellement pour son abbaye, d'autant plus depuis les travaux de démolition des anciennes usines textiles dont la presse s'est fait l'écho. Cependant, faire de ce monument le coeur de la cité n'est peut-être pas tout à fait juste.

En effet, l'abbaye telle qu'elle se dresse aujourd'hui ne date que du XVIII ème siècle, or la fondation de Moyenmoutier remonte à 671. Et de ces temps reculés nous reste un témoignage pour ainsi dire intact, immuable et qui doit peut-être sa présence aujourd'hui à son humilité.

Je parle de l'oratoire Saint Grégoire, situé sur une colline jouxtant l'abbaye, dans l'enceinte de l'ancien cimetière.

En évoquant Sion, Barrès commença son roman par ces mots : "Il est des lieux qui tirent l'âme de la léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystère, élus de toute éternité pour être le siège de l'émotion religieuse."

Cette impression est palpable en ce lieu qui bien que modeste n'en est pas moins le témoin de l'Histoire de la ville et dont les origines remontent vraisemblablement jusqu'à Saint Hydulphe lui même. D'ailleurs, son sarcophage y est toujours aujourd'hui.

Selon moi, cet édifice est véritablement le coeur et l'âme de la ville et mérite toute notre attention et notre respect.

C'est pourquoi pour le décrire, je préfère vous faire part de l'excellente description qu'en a fait l'abbé L.F Deblaye, membre de la société d'archéologie lorraine et curé de Dommartin-lès-Toul en 1854 :

Article Echo des Vosges

Article paru dans l'écho des Vosges au sujet de l'avenir touristique de la vallée :
L'avenir du passé.

" Chaque semaine, je reçois avec gourmandise votre journal qui m'apporte les nouvelles de ma vallée natale du Rabodeau et depuis plusieurs mois j'assiste désolé à cette finale de Roland Garros entre pro et détracteurs de la municipalité de Moyenmoutier. Mon œil extérieur à la vie de la cité ne vois que demi-volées, lifts, coups plats et amortis de reproches et de contres arguments sur les actions des uns et des autres mais peu de services gagnants alors qu'il serait temps de faire le break !

Des difficultés, tout le monde en subit actuellement et cherche des solutions. On ne peut pas dire que la situation économique de Moyenmoutier échappe à la morosité ambiante et lui permette de s'offrir une "crise belge". Alors pourquoi autant d'énergie et de temps gaspillé en querelles stériles. Certes les joutes épistolaires entre "indiscret", "poil à gratter" et autres "observateur" ne manquent pas de piment et d'humour, mais l'intérêt général ne mérite-t-il pas plus ?

Oui, l'équipe municipale de Monsieur Paret a fait de belles choses pour la ville et elle peut en être fière et grandement remerciée mais les dernières élections ont donné à la cité une nouvelle équipe et de façon démocratique. Il est normal et humain que cela puisse être difficile a accepter pour certain mais de là a n'entendre parler de Moyenmoutier que pour ses batailles entre pro, anti, ex, et autres attributs claniques m'ennuie énormément alors que j'attends l'exposé des propositions des bonnes volontés toutes tendances confondues pour qui le seul objectif serait la dynamisation de Moyenmoutier. Ce constat est d'autant plus amère que ces personnes sont de bonne volonté et ne manque pas de courage en se battant pour des responsabilités municipales qui rebutent de plus en plus de monde.

Considérant que je peste souvent aux propos des plaintifs de tout poil, experts en critiques mais inaptes à proposer ; mais aussi que je saisi la perche tendue par Monsieur le maire lors de son interview paru dans l'édition du vendredi 23 avril, je me risque donc sur quelques pistes de réflexion qui je l'espère ne paraîtront pas saugrenues !

Tout d'abord arrêtons de penser que Moyenmoutier est seule, qu'il va être difficile d'assumer financièrement un patrimoine aussi important que l'abbaye et commençons par remercier les moines pour leur héritage ! Au XVIIIème siècle, le rayonnement culturel des abbayes vosgiennes s'étendait sur l'Europe entière et sauf erreur de ma part, à cette époque, point d'internet, de télévision ou de moyens de locomotion rapides.

J'habite aujourd'hui non loin de Pont à Mousson dont l'abbaye des Prémontrés fourmille de spectacles, d'expositions et d'ateliers de découvertes tout au long de l'année. Elle propose également l'accueil de colloques et séminaires en mettant à dispositions salles, logistique et hébergement en chambres. L'association des amis des Prémontrés apporte son soutien au développement des activités et à l'investissement pour la préservation du patrimoine.
L'abbaye d'Autrey, souvent citée dans l'écho des Vosges a également son association "Abbaye Notre Dame d'Autrey" qui depuis 1996 est très active à la promotion du site et à la restauration du patrimoine. De plus, elle propose un programme culturel varié de mai à octobre et dispose comme aux Prémontrés des outils d'accueil pour les colloques et séminaires.
Les actes valant mieux que longs discours, faites vous une idée en visitant les sites www.abbayedautrey.com et www.abbaye-premontres.com.

Qu'avons nous donc à proposer ?
• une abbaye au centre d'un ensemble architectural unique entre Senones, Etival et Saint-Dié,
• plus de 1300 ans d'Histoire,
• un environnement très prisé par les citadins en quête de nature,
• un magnifique réseau de sentiers de randonnées entretenu par le club vosgien,
• des activités sportives variées,
• les jardins de callunes,
• des lacs à proximité,
• des lieux de mémoire,
• un office du tourisme dynamique
• l'Alsace toute proche,
et de nombreux autres atouts dont la présence nous semble si banale qu'on y prête plus attention.

Il me semble que le développement des trois abbayes au sein d'une même structure serait pertinent. L'exemple du festival des abbayes prouve bien que les projets menés en commun réussissent. Alors pourquoi ne pas croire en la réussite de ce qui fonctionne déjà à Pont à Mosson ou Autrey pourquoi ne pas étoffer le festival des abbayes par des expositions, des manifestations autour du patrimoine et de l'histoire locale et proposer une structure d'accueil ?

Les jardins de l'abbaye vont reprendre vie, c'est peut-être l'occasion d'imaginer un grand marché aux plantes au printemps voire aussi en automne pour l'arboriculture. Le riche passé monastique de la vallée pourrait être le support à des expositions itinérantes sur le quotidien de cette époque et des ateliers autour de la calligraphie ou la musique par exemple. Le siècle des lumières fut l'age d'or de nos abbaye alors faisons le savoir lors de colloques. Et notre bibliothèque, joyaux architectural et culturel du XVIIIème, aujourd'hui en « éxil à Epinal »??? etc....

De belles idées mais couteuses ? Un bon projet intéressé toujours les partenaires et mécènes de tout horizon, preuve en est une fois de plus du festival des abbayes. D'autant plus qu'aujourd'hui, internet est un formidable outil pour se faire connaître et créer des réseaux.

Je suis persuadé que nous serions surpris des possibilités et des perspectives économiques que nous offrent notre héritage si tout les acteurs du tourisme du Donon à Etival se réunissaient autour d'une table pour simplement faire part de leurs idées........"

Réhabilitation de l'abbaye de Moyenmoutier

Depuis juillet 2009, début des travaux de démolition des anciennes usines textiles, l'abbaye de Moyenmoutier retrouve peu à peu son visage originel tel qu'il avait été dessiné par son architecte Ambroise PIERSON.

C'est en 1765 que les travaux de construction avaient débuté sous la maîtrise du père abbé Dom Humbert Barrois. En seuleument 10 ans c'est cet ensemble architectural, délivré aujourd'hui de sa gangue industrielle, qui s'élève en lieu et place de l'ancien monastère de Dom Belhomme, batiment qui n'avait pourtant que 60 ans d'existence.